Il y a plus de dix ans, naissaient les applications pour mobile. Il y a deux ans, c’est au tour du format AMP de voir le jour. Puis est arrivé le format PWA. Quelles sont les relations entre ces trois systèmes et quel avenir est promis à chacun d’entre eux ? 3W Online se penche sur la question.

Applications sur mobile formats AMP PWA

AMP et PWA : que sont ces deux nouveaux formats ?

 

L’AMP pour améliorer l’UX

Invention de Google en 2015, les AMP (ou Accelerated Mobile Pages) permettent de réduire le chargement des pages sur les smartphones et ainsi, augmentent la fluidité de la navigation web. Elles servent entre autre les sites des médias pour le référencement de leurs actualités. Ces AMP sont très pratiques pour l’expérience des usagers de mobile.

Toutefois, elles ne séduisent pas tout le monde, critiquées par certains groupes de presse quant à leur système de monétisation peu convaincant. Du coup, des versions tronquées de ces AMP – c’est-à-dire l’affichage d’un extrait avec un lien qui renvoie vers la page mobile – sont très utilisées. Une technique que le géant américain du web va supprimer dès le mois de février 2018.

 

Le PWA pour encore plus de performance

Pour améliorer encore plus les conditions de chargement des pages sur mobile, un nouveau format a été créé très récemment : le PWA (ou Progressive Web Apps). Parfois considéré comme une alternative aux applications, c’est en réalité une passerelle entre un site web mobile et une application. En effet, il s’utilise dans un navigateur mais son environnement ressemble à celui d’une application mobile. Le contenu statique est « encapsulé » et les pages s’affichent rapidement.

Ce format possède les bénéfices des AMP et de services supplémentaires. Un mélange, appelé le PWAMP, qui le rend vraiment intéressant à explorer pour les sites. Il est notamment compatible avec les sites internet de e-commerce, ce qui n’est pas le cas des AMP uniquement disponibles pour les médias. Pourtant, les entreprises françaises ne sont pas encore persuadées par son utilité et attendent les résultats de ceux qui les appliquent dans les autres pays.

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Le déclin des applications mobiles

 

Triste évolution des applications sur mobile

Lors de leur création, il y a plus de dix ans, on leur promettait un bel avenir. Mais rapidement, l’engouement porté aux applications mobiles s’est essoufflé et le comportement des mobinautes a beaucoup changé. Le nombre de téléchargements est en constante diminution chaque année. Il semblerait que seules les applications dont les utilisateurs se servent quotidiennement intéressent encore. Néanmoins, certains secteurs en développent des très utiles que les mobinautes apprécient toujours pour leur rapidité et leur côté pratique. Par exemple, les applications bancaires, de voyages, de messagerie et des réseaux sociaux ne risquent pas de disparaître de si tôt.

 

Les contraintes pour les entreprises

Par ailleurs, du côté des entreprises, c’est une toute autre histoire. Beaucoup souhaitent garder ce système qui augmente la fidélisation des utilisateurs. Pourtant, les applications sur mobile sont devenues contraignantes au fil du temps. Leur création, puis leur maintenance ou leur correction d’erreurs est un processus long qui nécessite de nombreux tests sur tous les devices où l’application est disponible. Ainsi, cela possède un coût en termes de temps, de production et même de marketing qui, au final, n’est pas toujours au rendez-vous. Le retour sur investissement n’est pas à l’avantage des entreprises au regard de la situation actuelle.

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Pour conclure, les formats AMP et PWA continuent leur évolution, parfois contestée, afin d’améliorer l’expérience des utilisateurs de mobile, notamment en ce qui concerne le chargement des pages. Quant aux applications, leur avenir est beaucoup moins radieux puisque celles-ci deviennent compliquées à créer et gérer pour des résultats peu intéressants.

L’équipe 3W Online


Source :

Prospective : et si AMP et PWA tuaient les applications mobiles d’ici 2020 ? Flavien Chantrel, Blog du Modérateur, 2 novembre 2017